INSPIRE … EXPIRE…(1)

Si le fait de respirer est une chose que l’on fait automatiquement, il est important de savoir porter son attention sur la respiration. Et le yoga nous fait justement prendre plus facilement et plus fréquemment conscience de notre respiration durant les asanas ou avec le pranayama, mais aussi hors du tapis.

atelier juin

credit photo : Massimilano Mc Guire

Il existe plusieurs types de respiration : la respiration abdominale, la respiration thoracique et celle claviculaire. Elles ont chacune leur intérêt et utilisation.

La respiration abdominale est celle qui utilise principalement le muscle du diaphragme. Avec cette respiration, le haut du ventre se soulève à l’inspiration et se relâche à l’expiration par l’action du muscle du diaphragme. On remplit d’air le bas des poumons. Au début, à l’inspiration on a tendance à trop relâcher les abdominaux et à gonfler le ventre en avant, genre ballon !!! C’est vrai qu’au début on ne sait pas trop ce que c’est ce muscle du diaphragme … ni trop le sentir… et encore moins l’utiliser ! Mais petit à petit avec la pratique et la concentration et visualisation du diaphragme, l’inspiration se fera en utilisant réellement ce muscle. L’important est de ne pas durcir le ventre avec des abdominaux trop contractés, ni de le laisser se gonfler exagérément à l’inspiration en relâchant complètement les abdominaux. Il faut garder le ventre sans tension pendant le travail du diaphragme. Anatomiquement à l’inspiration, le diaphragme se contracte et descend, la cage thoracique devient plus grande et la pression pulmonaire est inférieure à la pression externe atmosphérique, ce qui permet à l’air d’entrer dans les poumons. En descendant, le diaphragme fait pression sur les organes abdominaux qui sont poussés vers l’avant ce qui fait ressortir le ventre. Au contraire à l’expiration, le diaphragme se détend et remonte, la cage thoracique devient alors plus petite et la pression pulmonaire dépasse la pression externe, ce qui entraine la sortie de l’air des poumons.

Bon ça c’est techniquement ce qui devrait se passer chez tout le monde, d’ailleurs lorsque l’on nait, on utilise la respiration abdominale, puis progressivement en grandissant on oublie un peu cette respiration et on se limite à la respiration thoracique, voire claviculaire. Mais plus on pratique la respiration abdominale, plus cela devient spontané. C’est une respiration profonde et lente qui permet donc une meilleure oxygénation du sang, un relâchement physique et mental, une activation du système parasympathique (relaxation), et un brassage abdominal et une stimulation des organes digestifs bas (intestins).

La respiration thoracique se fait en utilisant les muscles abdominaux et intercostaux qui permettent aux côtes basses (flottantes) de s’ouvrir sur le coté comme un éventail et à la poitrine de se soulever. Elle améliore la souplesse de la cage thoracique, permet un relâchement des tensions dans la poitrine et une stimulation des organes digestifs hauts (foie, rate, estomac). Elle permet aussi une stabilité au niveau de la colonne vertébrale et du bassin.

La respiration claviculaire c’est lorsque l’air arrive dans le haut des poumons en gonflant le haut de la cage thoracique sous les clavicules. Elle permet de stimuler toute cette partie du corps.

La respiration est fondamentale dans la pratique du yoga afin de retirer le maximum d’effets bénéfiques des asanas.

L’attention portée à la respiration durant le mouvement ou bien dans les postures statiques permet en effet une meilleure respiration, c’est-à-dire d’améliorer le fonctionnement du système respiratoire et les capacités physiques du corps, mais cela permet aussi une meilleure concentration et intériorisation de l’asana et de la pratique. Une respiration facile et régulière permet également de savoir si l’on ne dépasse pas ses limites dans une asana.

Certains accessoires comme les couvertures, les blocks et bolsters permettent aussi de renforcer la respiration dans les postures régénératrices au sol, notamment par l’élévation et/ou l’ouverture de la cage thoracique comme dans supta baddha konasana (posture couché de l’angle lié ou papillon) ou supta virasana (posture du guerrier couché), matsyasana …

Oui mais comment savoir comment respirer correctement ? Déjà respirer dans la pratique du yoga (et dans la vie d’ailleurs !) est parfois quelque chose d’un peu difficile pour certaines personnes, mais si en plus on leur dit qu’il faut respirer d’une certaine manière alors cela se complique drôlement !!! En fait tout est encore une question de pratique et de patience. Au début, il est important de savoir se concentrer sur sa respiration et de savoir l’observer pour ensuite la contrôler.

Alors s’il important de savoir effectuer les différentes types de respiration séparément dans le pranayama pour pouvoir contrôler son corps et la respiration, dans la pratique des asanas le mieux est de combiner les trois avec la respiration yogique ou respiration complète, ou bien au moins les deux premières la respiration abdominale et thoracique. Quant à la durée de la respiration, l’inspiration et l’expiration doivent être au moins de la même durée, mais l’idéal est d’avoir une expiration plus longue, pour permettre le relâchement physique et mental, surtout dans les postures d’étirement et les postures douces.

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… suite dans Inspire… Expire (2)

4 commentaires sur « INSPIRE … EXPIRE…(1) »

  1. De rien ! Merci à toi pour ta lecture !
    La respiration abdominale est la respiration naturelle donc celle des bébés et celle que l on a quand on dort en général
    Après on la perd (en partie ) souvent à cause du stress ou tensions dans cette partie là du corps…
    moi aussi je pratique différents exercices et celle de la rétention poumons vides est très bien. J ai naturellement dans ma respiration la pause à poumons vides. Mais comme tt rétention, elle est parfois difficile pour beaucoup de personnes.

  2. Je ne savais pas que les bébés avaient une respiration abdominale, je me demande ce qui fait qu’on la perd en grandissant. De mon côté, j’utilise la technique très simple de la cohérence cardiaque (promut par le David Servan-Schreiber) pour activer le système parasympathique : inspire – expire – bloque 4 sec poumon vide puis recommence. Je trouve cela très efficace pour calmer l’esprit et pour s’endormir. En tout cas, merci pour ces informations 🙂

  3. Je ne savais pas que les bébés avaient une respiration abdominale, je me demande ce qui fait qu’on la perd en grandissant. De mon côté, j’utilise la technique très simple de la cohérence cardiaque (promut par le David Servan-Schreiber) pour activer le système parasympathique : inspire – expire – bloque 4 sec poumon vide puis recommence. Je trouve cela très efficace pour calmer l’esprit et pour s’endormir. En tout cas, merci pour ces informations 🙂

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